Diaballik
Sur la boîte
un jeu de Philippe Lefrançois
pour 2 joueurs
à partir de 8 ans
20 minutes
39 Euros
Territoires d'Outre-Monde

Le jeu
J'ai découvert Diaballik sur le stand de son
éditeur au Festival "Faites vos Jeux 2005". J'ai fait une
première partie sans trop y croire, car j'avais un mauvais a
priori sur les jeux à deux, que je trouvais en
général trop cérébraux ou
peu innovants.
De plus Diaballik est inspiré des sports collectifs (rugby,
football, ...) ce qui n'est vraiment pas ma tasse de thé.
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis : la
semaine suivante j'allais acheter mon exemplaire du jeu, tant Diaballik
m'avait plu.
Le matériel
Diaballik se joue sur plateau carré en medium vert
foncé (sans doute pour rappeler la pelouse des stades). Les
cases sont circulaires, certaines sont marquées d'un point
central pour suivre les diagonales.
Il y a deux "équipes" de sept pions (les noirs et les
blancs) en bois tourné et une bille de chaque couleur.
Les pions présentent un creux pour y poser les billes.
Tout le matériel est agréable à
regarder et
surtout à manipuler. Il permet d'avoir une bonne
vision du jeu pendant toute la partie.

des
pions joliment tournés
La règle
Le but du jeu est "de marquer un essai" : c'est à dire
amener la bille de sa couleur sur la ligne adverse.
Au début chaque joueur dispose ses pions sur le
côté devant lui et pose la bille sur le pion
central.
A son tour de jeu on peut :
- faire deux
déplacements orthogonaux d'une case (avec des pions
différents ou avec le même),
- faire une passe : c'est
à dire déplacer la bille d'un pion vers un autre
: les deux pions doivent être alignés, et il ne
doit pas y avoir de pion adverse entre les deux.
Ces trois actions (deux déplacements, une passe) peuvent
être effectués dans n'importe quel ordre.
Le principe de Diaballik est très simple, on peut
démarrer la partie aussitôt le matériel
installé, ce qui permet d'initier un nouveau joueur
très rapidement.
Pour éviter les situations de blocage il y a la
règle dite "de l'anti-jeu" : un joueur faisant obstruction
perd si trois pions adverses sont en contact avec sa ligne de
défense.
Position de départ
la passe est ici la
troisième action
les deux mouvements sont
effectués sur le même pion
La partie
Diaballik est un jeu très vif, les mouvements de deux types
(pions et billes) dynamisent les parties.
On s'aperçoit très vite que tout se joue sur
l'équilibre entre attaque et défense : il va
être difficile de gagner la partie sans se mettre
soi-même en danger... il faut souvent choisir entre
progresser vers la ligne adverse et protéger la sienne.
Comme il n'y a pas de prise de pions (contrairement aux
échecs ou aux dames), les forces de l'un et l'autre joueur
restent équivalentes et des retournements de situation
peuvent avoir lieu d'un moment à l'autre.
Une partie de Diaballik dure moins de 15 minutes, on ne tarde pas
à enchainer les revanches et les "belles".
Les noirs sont en
mauvaise posture : en bougeant un pion de deux cases, les blancs
peuvent l'amener sur la ligne noire et lui passer la balle
en s'intercalant, ils
peuvent empêcher la passe.
En
conclusion : mon coup de coeur 2005
J'aime beaucoup Diaballik .
Il m'a montré que les jeux dits "abstraits"
n'étaient pas (que) des jeux où il fallait
énormément de pratique pour y prendre plaisir.
J'aime la rapidité des parties, les retournements de
situation, la tension qui peut régner juste avant de jouer le
dernier coup...
Je le trouve aussi innovant que le fut Abalone en son temps et aussi
intéressant que Reversi : la règle est simple
à comprendre, les tactiques sont nombreuses.
Tout cela et un matériel agréable et fonctionnel
font de Diaballik mon coup de coeur pour cette année 2005.