Saboteur
Sur la boîte
un jeu de Frédéric Moyersoen
de 3 à 10 joueurs
à partir de 8 ans
30 minutes
10 Euros

Le jeu
Amigo est le spécialiste des « petits jeux » : 6 qui
prend, Geschenkt / No Merci, Bohnansa ... des jeux aux règles
simples porteurs d'une bonne ambiance. « Saboteur » du
belge Frédéric Moyersoen fait partie de cette gamme de
jeux.
Le matériel
Comme à l'habitude les cartes sont de bonne qualité :
toilées, elles résisteront à de nombreuses
parties. Les illustrations ne sont pas exceptionnelles : le
thème des nains dans la mine est rendu par les différents
types de cartes (galeries, outils, ...).
La règle
La règle est proposée en français dans la
boîte. L'originalité est que les objectifs des joueurs
sont différents et dépendront du rôle que le hasard
leur aura attribué :
les gentils nains devront atteindre le trésor
les saboteurs devront les en empêcher
Ces rôles sont maintenus secrets : chacun devra rester le plus
discret possible tout en surveillant les actions des autres et
contribuer à la réussite l'objectif commun de son
équipe.
Pour ce faire, on pose des cartes sur la table permettant de prolonger
ou d'arrêter les galeries, ou on joue des cartes action, qui
bloquent ou débloquent l'avancée des travaux (à la
manière des accidents et réparations du mille bornes).
La partie se joue en trois manches. A chaque manche, le camp vainqueur
se partage un trésor. Un léger avantage est donné
au joueur qui atteint l'objectif, aussi, il faut parfois ne pas trop
coopérer et s'assurer la part du lion.
La galerie des nains va
atteindre les issues.
Mais un cul-de-sac
(posé, on s'en doute par un saboteur) remet tout en cause.
Un éboulis... et
ça repart !
Le croisement va
permettre d'atteindre les issues.
Le trésor n'est
pas là, les nains vont devoir atteindre l'autre carte avant la
fin de la pioche, sans cela les saboteurs l'emporteront.
La partie
Comme pour les « loups-garous de Thiercelieux », il y a
deux objectifs contradictoires, les rôles sont secrets et il
faudra durant la partie savoir reconnaître ses alliés de
ses ennemis ; l'avantage de « Saboteur » est qu'il peut se
jouer à moins nombreux et surtout qu'il n'y a pas besoin d'un
maître de jeu.
Comme aux loups-garous, l'intérêt du jeu repose sur le
bluff : si l'un des joueurs se dévoile accidentellement ou non,
la tension tombe et la partie tombe à l'eau.
A quatre joueurs, l'intérêt est assez faible : le saboteur
peut être seul face aux trois autres et n'avoir aucune chance de
les faire échouer ; à plus de 6 joueurs il y a peu de
cartes et les manches sont rapides, je trouve qu'il y a peu de temps
pour laisser l'ambiance s'installer, et que les déductions,
accusations sont peu nombreuses.
Enfin, les règles de partage des gains font qu'un joueur pourra
s'en tirer très bien sans avoir réellement aidé
son équipe.
En conclusion
« Saboteur » plaira aux inconditionnels des «
loups-garous » qui souhaitent un jeu du même type pour les
soirées où ils sont moins nombreux.
Je suis très mitigé sur ce jeu. Je l'aime beaucoup moins
que « les loups-garous » : la réussite d'une des
équipes tient autant à la chance dans la pioche des
cartes qu'à la déduction ou qu'au bluff et je ne le
trouve jouable qu'à partir de 5 ou 6.
Le partage des gains (celui qui atteint l'objectif de l'équipe
peut gagner plus que les autres) peut amener quelques coups bas, mais
c'est juste la cerise, pas le gâteau que je trouve un peu fade.
« Saboteur » a reçu le prix du public à
Saint-Herblain en 2005. J'ai été très surpris de
ce choix du public tant le type de jeu est différent de «
Maka Bana », vainqueur en 2004.