Sans Foi ni Loi

Sur la boîte


un jeu de Bruno Cathala
de 2 à 6 joueurs
à partir de 10 ans
60 minutes
20 Euros

boîte

Pour aller plus loin :

Le site de l'auteur

Le jeu

Sans foi ni loi est le premier jeu réalisé par Bruno Cathala, qui est depuis 2003 l'un des auteurs français les plus profilifiques, avec une dizaine de jeux à son actif : de nombreux jeux à deux chez Descartes et plusieurs collabortions avec Bruno Faidutti (dont le collier de la Reine). Le thème du jeu est le far-west, chaque joueur devant faire prospérer au mieux son ranch.

Le matériel

La boîte contient des cartes, un plateau, un dé et des jetons. J'apprécie beucoup le graphisme, plutôt original. Les illustrations me rapellent des couvertures d'anciennes bandes dessinées de western (Kit Carson) ; certes, elles donnent un aspect un peu vieillot mais je trouve que "la dernière séance" d'Eddy Mitchell n'est pas loin, et que cela colle bien à l'esprit du jeu. (Bruno se souvient sur son site « de mardi soirs (seul soir avec le samedi où il avait droit à la télé avant de se coucher) passés à regarder tous ces westerns avec son père... »
plateau et cartes

Le plateau et un aperçu des illustrations

La règle

La règle est un livret de huit pages, dont la moitié est consacrée à la description des cartes. Chaque joueur va faire évoluer son ranch, attaquer les adversaires ou se défendre à l'aide de cartes. Il faut combiner des cartes terrain et cow-boy pour pouvoir poser les plus beaux troupeaux tout en assurant de ne pas les perdre par un mauvais coups de dés. Les cartes « coûtent » des points d'action au moment où on les pioches (un système de dévaluation proche de celui du « Collier de la Reine » est utilisé) et coûtent également au moment de les jouer. Il y a plusieurs manières de marquer des points, selon le nombre de cartes de chaque type et la somme d'argent dont on dispose à la fin.
un ranch

Le Ranch d'un joueur avec les éléments principaux : le terrain, les troupeaux (dont le nombre dépende de la qualité du terrain , et les cow-boys qui gardent les troupeaux contre les assauts adverses.

La partie

Le système de jeu m'a rappelé le Mille Bornes : au lieu de poser des kilomètres, ce sont des terrains, des troupeaux et des cow-boys, et les cartes actions rapellent les accidents et crevaisons... (ces cartes sont d'ailleurs appelées « coups-fourrés » dans la règle). Des points de règle rendent Sans Foi ni Loi dépoussièrent le célèbre jeu automobile : les cartes ne sont plus tirées au hasard mais « achetées », il faut choisir entre leur coût et leur avantage pour soi... mais aussi celui des adversaires, la pose d'une carte a également un coûr le système de décompte de points : c'est très intéressant d'avoir plusieurs manières de marquer des points : cela crée une tension jusqu'à la fin, et les parties sont assez différentes les unes des autres. les cartes action sont beaucoup plus nombreuses et permettent des retournements de situations, les différentes combinaisons qu'elles permettent sont un intérêt supplémentaire.

En conclusion : un "Mille bornes" puissance 10

La comparaison avec le "Mille bornes" n'est pas du tout péjorative (j'ai d'excellents souvenirs de mes parties de 1000 bornes), car Sans Foi ni Loi, s'il reprend les bases de son illustre prédecesseur, s'en affranchit pour le rendre plus tactique. Sans Foi ni Loi m'a beaucoup plus à trois joueurs : les interactions sont nombreuses ; j'y jouerais moins facilement à 5 ou 6, craigant de m'ennuyer un peu plus en attendant mon tour. Post Scriptum : les fils de Samarande Sans Foi ni Loi avait été édité par Descartes, racheté en 2004 par Asmodée. « Sans Foi ni Loi » est épuisé ; Asmodée a sorti en 2005 « Les fils de Samarande » : il s'agit d'un jeu de Bruno Cathala basé sur le même principe, avec quelques aménagements et un gros changement de thème : on passe du far-west au moyen-orient ; je n'ai pas encore eu l'occasion de jouer à cette nouvelle version et je vous invite à consulter le site d'Asmodée.